NIS s’était déjà fendu de deux compilations afin de remettre au goût du jour certains de leurs titres dits « classiques ». Alors qu’un volume 3 a été annoncé récemment, c’est aujourd’hui sur cette deuxième édition que nous nous penchons. Avec deux titres emblématiques du studio, il est temps de voir ce que vaux ce Prinny Presents NIS Classics Volume 2 !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Nintendo Switch offerte par le distributeur !


Scénario

Introduction !

Tout d’abord, il convient de rappeler que le titre embarque avec lui deux anciens jeux NIS (Nippon Ichi Software) qui sont revus et adaptés sur les plateformes actuelles. Il s’agit respectivement de Makai Kingdom : Reclaimed and Rebound et de Z.H.P. : Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman. De fait, je vous présenterai rapidement chaque section pour chacun des jeux (scénario de l’un, puis de l’autre, mécaniques de l’un, puis de l’autre, etc.). Je me permettrai de survoler rapidement chaque partie, les tests originaux étant encore disponibles un peu partout sur la toile. Bonne lecture.

Makai Kingdom : Reclaimed and Rebound

Makai Kingdom nous fait suivre l’histoire de Zetta. Il ne s’agit pas de n’importe qui puisque ce dernier est un tyran qui règne d’une poigne de fer dans le Netherworld. Seulement, il y a un hic, il sait son royaume voué à la ruine. Zetta se met donc en quête d’un moyen de contrer cela, ce qui le conduit devant le grand livre sacré, bouquin contenant la solution à son problème (et tous les secrets de l’univers au passage).

Toutefois, Zetta va se heurter à une vérité douloureuse : son royaume est voué certes à la ruine, mais c’est par sa propre faute que tout va s’effondrer. Fou de rage, il détruit ledit livre sacré… Pas de bol, c’était la cause de la prophétie.

Dans un dernier sursaut, il décide de fusionner avec le grimoire. C’est donc sous la forme d’un livre que se retrouve notre tyran maléfique, et c’est avec l’aide d’autres protagonistes qu’il va devoir tenter de sauver (et reconstruire) son royaume.

Z.H.P. : Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman

Celui-ci adopte un registre un poil différent, mais comme d’habitude dans les productions du studio, nous restons dans un cadre à mi-chemin entre le burlesque et le parodique. Ici, le jeu s’ouvre avec un mot d’excuse : « Il n’y a en tout et pour tout qu’un seul et unique combat dans le jeu, veuillez nous excuser pour ce désagrément ». Et… C’est vrai (avec des subtilités bien sûr).

En fait, la Terre est en proie depuis des années au dangereux Darkdeath Evilman. Pour lutter contre lui, heureusement, le « Héros qui ne perd jamais » (le Unlosing Ranger, pas Parker Lewis…) est là. Ce duel est devenu si commun pour la société que les combats sont régulièrement télédiffusés, comme un reality-show.

La bascule opère le jour où l’Unlosing Ranger meurt, très bêtement. Juste avant de trépasser, il confie son costume et ses pouvoirs à un jeune badaud qui passait par là. Bien entendu, ce dernier se fait battre à plate couture, mais juste avant de mourir, le jeune homme est transporté dans un autre monde.

De là, on lui explique qu’il va devoir s’entraîner pour pouvoir battre Darkdeath Evilman, encore, et encore, et encore, et encore… Bref, à chaque mort, il faudra s’entraîner toujours plus et retourner au combat. Pas de repos pour les braves.

Verdict ?

Bon, concrètement, il n’y a pas grand chose à en dire. Les jeux utilisent l’humour à bon escient, mais les scénarios en eux-mêmes ne sont pas forcément hyper palpitants à suivre. En un mot comme en cent, vous n’achèterez probablement pas cette compilation pour ses histoires, mais bien pour les gameplays qu’ils proposent.

Mécaniques

Makai Kingdom : Reclaimed and Rebound

Makai Kingdom propose des mécaniques de gameplay plutôt singulières (pour mon parcours de joueur qui reste faible en T-RPG). En effet, vous commencez les combats seuls, et vous devrez invoquer vos compagnons au fur et à mesure de l’affrontement. Il existe plusieurs manière de le faire, et vous pourrez également passer par la pose de bâtiment (et/ou prendre d’assaut les bâtiments adverses).

Il est possible de placer vos personnages dans un radius (un rond) délimité autour de Zetta. Au début, déplacer des unités au pixel près était amusant (pour un genre ou les déplacements se font toujours carreau par carreau). Mais avec le temps, j’ai réalisé que cela apportait plus de soucis qu’autre chose, surtout lorsque plusieurs personnages se retrouvent à se chevaucher.

Pour le reste, la progression des combats permet de leveler plutôt efficacement. Chaque ennemi vaincu rapporte des points, et vous ne pouvez quitter le combat sans obtenir un score minimum. Une fois ce score atteint, rien ne vous empêche de continuer à vous battre pour looter ou farmer des objets (selon conditions).

Z.H.P. : Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman

T-RPG oblige, Z.H.P. se déroule au tour-par-tour, comme son partenaire de cartouche, mais se permet de proposer un gameplay plus dynamique (PSP oblige, donc gameplay plus vif). Ce dynamisme vient notamment du fait que vous ne contrôlez qu’un seul et unique héros, qu’il faudra continuellement entraîner.

L’objectif est de parcourir des donjons procéduraux, dans le but de gagner en puissance, récolter des objets, etc. Une fois un donjon accompli, votre personnage gagne en puissance et en statistique. Vous embarquez quasiment tout ce que vous avez déniché, et vous pouvez alors réparer vos armes et armures qui se sont émoussées dans ledit donjon. On en choisit un autre, on repart niveau 1 (oui !) et on recommence !

Le jeu tourne donc autour de cette mécanique de l’éternel recommencement, jusqu’à ce que vous soyez de taille à affronter Darkdeath Evilman. L’avantage d’une telle mécanique est que vous êtes définitivement libre de personnaliser votre héros comme vous le souhaitez. C’est vous qui décidez la voie à suivre en terme de gain de puissance et d’améliorations. En ce sens, j’ai trouvé Z.H.P. plus accrocheur (pour ma part) que Makai Kingdom.

Verdict ?

Tout dépend de votre expérience en matière de T-RPG et surtout si vous connaissiez déjà les deux titres. En soi, et de ce que j’ai vu d’anciennes vidéos des jeux d’origines, ce portage n’apporte pas vraiment de réels changement dans le gameplay. Nous y retrouvons donc des mécaniques datant respectivement de 2005 (Makai Kingdom sur PS2) et 2010 (Z.H.P. sur PSP). Cela ravira donc certainement les nostalgiques, tandis que les nouveaux venus trouveront peut-être ces gameplay plutôt « vieillots ».

Conclusion

Prinny Presents NIS Classics Volume 2 embarque avec lui deux jeux distincts qui titille la curiosité et proposent des univers excentriques, parodiques avec un humeur assez barré. On pourra reprocher à cette mouture une certaine paresse dans le portage, puisque presque rien n’a bougé comparé aux jeux d’origines et que de simples filtres de masquages tentent de flouer l’œil pour cacher un peu la misère. Le lissage est timide (voire inexistant), mais il faut bien admettre que sur Switch en mode portable, ce n’est guère très gênant. Sur grand écran par contre, ça pique (surtout au niveau des cinématiques). Pour le reste, si vous êtes curieux et fan de NIS, vous pouvez tenter de céder à cette compilation qui propose quand même deux titres très intéressants. Après, est-ce que le prix de la mouture en vaut le coup (entre 50 et 60€), c’est entre vous et vous !

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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