Après quelques années d’absence, la licence Farming Simulator revient sur le devant de la scène avec Farming Simulator 22. Ici, pas question de traiter d’un éventuel Harvest Moon, Story of Seasons ou encore d’un Stardew Valley… Non ! Ici, le mot important, c’est « Simulator ». Et si les fans de la saga sont plus que ravis de retrouver leurs habitudes et leurs vies de ferme, les nouveaux venus devront s’accrocher pour tenter cette aventure difficile, mais qui en vaut la peine !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 5 offerte par l’éditeur !


Scénario

S’il n’y a pas de scénario à proprement parlé dans Farming Simulator 22, il convient de noter que c’est dans le choix des cartes de jeu (au nombre de 3) et de la difficulté que vous trouverez un semblant d’histoire. Votre objectif sera, comme vous vous en doutez sûrement, de gérer une ferme de votre premier champ de blé à l’usinage industriel global.

Différents modes de difficultés s’offrent à vous, avec plus ou moins de subtilités, et prennent en compte des degrés plus ou moins réalistes. Ainsi, le mode le plus dur est celui qui reprend les codes de la vie réelle en terme de prix, de salaire, de conditions météos et économiques et d’inflation. Si ça, ça signifie pas qu’on est dans le caca IRL, je sais pas ce que ça veut dire.

Donc, c’est au travers de trois cartes de jeu que vous pourrez exercer votre talent de fermier/manager. Une propose un état américain, et les deux autres des terres européennes, avec les Alpes et le sud-ouest de la France. Vous avez donc le choix de vous établir dans l’une de ces zones, et de les explorer comme bon vous semble (mais si, on ne va pas se mentir, il n’y a pas réellement « d’exploration » dans ce type de jeu).

Mécaniques

Là, on va taper dans du dur. SI vous pensiez tomber dans un énième Harvest Moon ou tout autre type de simulation de ferme, vous pouvez plier les gaules : pas de ça ici ! En vérité, Farming Simulator 22 continue dans sa droite lignée et propose une véritable simulation d’agriculture moderne. Cela signifie que du choix de vos véhicules (plus de 100), au différents types de récoltes et de mise en place d’une économie rentable : vous aurez la main sur quasiment tout.

Cela implique un investissement conséquent de votre part. En effet, si les fans de la saga se retrouveront en territoire conquis, les néophytes devront s’accrocher à leurs manettes et au différents wiki d’entraide pour espérer profiter du jeu et de tout ce que ses mécaniques suggèrent. Le jeu est dur… Très dur ! Et ce même avec un tutoriel, notamment car celui-ci reste plutôt chiche et ne donne pas vraiment les clés convenues pour s’attaquer au jeu correctement.

C’est donc un mantra que vous devez vous appliquer si vous désirez vous lancer pour la première dans l’aventure Farming Simulator : il va falloir donner de votre personne ! Penser à labourer, répandre la chaux, fertiliser, faire sa comptabilité, récolter, transformer, et j’en passe… Tout cela prend du temps et nécessite une attention constante. La bonne question à poser serait alors : mais est-ce que cela vaut le coup ? Pour ma part, c’est un grand oui !

Certes, on passe par l’habituelle frustration de se sentir benêt devant l’immensité des menus, informations et autres commandes qui s’imposent à nous. En effet, il faut apprendre les différents matériaux et aliments (blé, colza, coton, etc.), ainsi que le cycle des saisons qui leurs correspond, et la bonne méthode pour les planter et les faire pousser. Les véhicules ne seront pas les mêmes, les récoltes également et l’offre et la demande peuvent faire varier les prix à tout moment.

Ce n’est pas fini, puisqu’au delà de vendre vos produits dans leur forme première, vous pouvez également les transformer pour en tirer de nouveaux produits (tissus, pain, etc.). Il faut donc veiller à être (littéralement) au four et au moulin pour optimiser au mieux sa production et devenir rentable. Cette rentabilité vous assurera l’achat de nouveaux véhicules ou machines… Et ainsi de suite ! Donc oui, c’est usant pour un nouveau venu !

Toutefois, si vous avez la patience et que vous prenez le temps de bien assimiler les différentes mécaniques du jeu, alors vous passerez un moment exceptionnel. Même sans forcément devenir un expert, l’objectif ici est de comprendre suffisamment de règles pour pouvoir savourer l’expérience de jeu.

Très vite, on se met à cultiver à tout-va, à embaucher des ouvrier, à choisir le prochain modèle de tracteur ou de moissonneuse… On plante, on sème, on récolte, on pilote, on cuit, on livre, on vend… En vérité, j’ai regretté de ne pas avoir un système volant/manette/levier de vitesse comme les joueurs avancés, car au plus on s’enfonce dans ce concept de simulation, au plus on a envie de jouer le jeu jusqu’au bout.

Direction Artistique

La direction artistique du titre se veut en demi-teinte. En effet, on ne peut pas vraiment parler d’une claque visuelle sur le plan des environnements et des décors, même si les cartes proposées offre un réel dépaysement. En revanche, pour tout ce qui touche la modélisation des véhicules, nous sommes clairement dans du travail d’orfèvre. Pour celles et ceux qui aiment la belle mécanique et qui ont le souci du détail, sachez-le, vous serez servi !

Conclusion

C’est un retour en grandes pompes pour la licence. Farming Simulator 22 ravira à n’en point douter les fans de la première heure qui profiteront d’une expérience toujours aussi poussée, plaisante et gratifiante lorsque l’on en comprend tous les codes. Les saisons viennent ajouter un sel particulier à l’ensemble et la modélisation des véhicules et autres outils, toujours aussi propres et détaillés, renforcent d’autant cet aspect réaliste. Pour le reste, le jeu faire son travail, et le fais correctement. Au vu de son sens, à savoir proposer une expérience de simulation poussée, il s’impose naturellement comme une référence. Pour autant, on déplorera son manque d’hospitalité pour les néophytes, qui devront vraiment donner de leur personne et s’investir pleinement pour avoir la possibilité de savourer ce contenu gargantuesque qui s’offre à eux. Mais à qui saura y parvenir, s’ouvrira alors une aventure vraiment plaisante avec un challenge au rendez-vous !

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

Ecrire un commentaire.