Un des éléments les plus plaisant dans un JdR (ou simplement quand on est imaginatif), c’est d’inventer un monde à part qui deviendra le théâtre de vos futures aventures. Et quoi de plus grisant que de pouvoir créer sa propre carte du monde pour le présenter au mieux à vos amis ? Je vous détaille ici ma façon de faire, en précisant toutefois qu’il ne s’agit que d’une technique parmi tant d’autres. C’est parti !

Les pré-requis :

Voici ce dont vous aurez besoin pour démarrer votre carte du monde :


Matériel :

  • Une feuille Canson ;
    Ou cartonnée. Il faut qu’elle soit épaisse, puisque nous allons l’imbiber d’eau.

Crayon à papier / gomme / feutre noir ;
J’ai pris un crayon extrêmement gras (du 6B) pour résister à l’eau et l’empêcher de baver.

Du café dilué dans de l’eau ;
J’ai pris du café soluble que j’ai versé dans de l’eau. La teinte doit être très noire.

Des lentilles, pâtes ou autre éléments sec et aléatoire ;
Cela nous servira à créer nos continents.

Un pinceau épais (+1 fin dans l’idéal).
Ils nous serviront à peindre notre carte du monde.


La méthode sera assez simple, mais demandera juste un peu de patience puisqu’il y aura des temps de pauses dans la conception de notre carte. J’ai essayé de prendre un maximum de photos pour bien détailler chacune des étapes.

Méthodologie !

Étape 1 :
Préparez bien votre plan de travail et versez les lentilles sur votre feuille Canson ou cartonnée. J’ai pris personnellement des lentilles, mais des pâtes ou n’importe quoi d’autres de petits (comme des trombones par exemple) peut faire l’affaire.

Étape 2 :
Ici, l’objectif est de former des tas grossiers avec les lentilles afin de commencer à donner une forme à vos continents. Imaginez donc que vous formez vos îles, vos terres, vos mers, et tout ce qui vous passe par l’esprit. Le choix d’utiliser des éléments comme les lentilles permet de donner des aspérités à vos continents, comme sur une réelle carte du monde. Vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, je suis parti sur quatre grands continents.

Généralement, j’aime à imaginer que mes mondes partent (comme notre Terre) d’un super-continent (une masse de terre unique représentée par le fait de balancer mes lentilles telles quelles au centre de la feuille au début), pour ensuite se séparer avec les milliers d’années et former les continents finaux. Ainsi, j’essaie de faire en sorte que mes continents paraissent toujours « emboîtables » les uns aux autres.

Étape 3 :
Maintenant que j’ai mes continents, je me saisis du crayon gras (un 6B, je le rappelle), et je commence à dessiner les contours de ces derniers. Je me contente de suivre les aspérités naturelles créées par les lentilles (d’où leur utilité, les lentilles nous font ici gagner un temps précieux). N’hésitez pas à « trembloter » légèrement, puisque ce côté anarchique est justement ce qui donnera une forme crédible à vos côtes et vos rivages.

Une fois l’étape terminée, je range les lentilles (pas de gâchis) et je me retrouve avec une grande feuille et mes continents, au propre.

Étape 4 :
Les continents sont là, c’est bien joli, mais cela fait encore un peu vide. Il manque des îles, des archipels… Il manque des éléments, en somme. Ce que je fais, c’est que, en suivant la forme des continents déjà présents, je rajoute avec mon crayon des petits îles, plus ou moins grosses, afin de donner plus de corps à l’ensemble. À la fin, je me retrouve avec l’image ci-dessous.

Étape 5 :
Maintenant, on va monter d’un cran. Pour cette étape, je change de support. Comme nous allons attaquer la « peinture », je place en dessous de ma feuille un carton plus solide pour éviter de tâcher mon plan de travail.

J’effectue alors le mélange café soluble/eau pour obtenir un café froid, mais dont la teinte doit être assez noire. En fait, nous allons maintenant imbiber notre carte de café, juste une couche, pas plus, puis la laisser sécher au moins deux heures. Le papier va commencer à gondoler à ce moment là sous l’effet de l’eau, alors je vous conseille de la maintenir plate en posant des tasses ou des poids aux quatre coins.

Je répète : pas besoin d’y aller comme un acharné. Une simple couche suffit pour le moment. Cela aura pour effet de donner une teinte « claire » aux mers et aux océans (c’est justement ce que l’on veut).

Après deux heures de pause, j’obtiens ceci :

Étape 6 :
On vérifie que le papier est bien sec (c’est important). Normalement, si vous n’avez pas eu la main trop lourde, ça ne devrait pas poser de soucis. Maintenant, on va passer à la deuxième couche : celle des continents. Si vous avez un pinceau fin, c’est ici qu’il servira. Sinon, vous pouvez utiliser votre pinceau de départ ou même votre doigt, mais en étant très prudent sur les doses de café.

L’objectif ici est de remettre une couche de café sur les continents UNIQUEMENT. L’effet que l’on cherche à obtenir est de « foncer » les terres et d’avoir des océans « clairs ». On y va tranquillement, sans se presser. Vous allez remarquer que le café va parfois s’amasser sur les bords de vos continents. Si c’est une tâche ou deux, pas de problèmes, cela donnera un cachet à la carte. Si c’est trop réparti, cela pourra gâcher votre effet, alors tâchez d’avoir la main légère sur cette deuxième couche. J’obtiens ceci lorsque j’ai fini, et cette fois-ci, je laisse poser une nuit entière.

Après une nuit de pose, voilà ce que j’obtiens :

Cela prend forme. Vous remarquez que le crayon gras trouve ici son utilité, puisque les traits sont toujours visibles, même si les zones plus sombres les cachent un peu.

Étape 7 :
Maintenant, je prend mon feutre noir, et je vais tranquillement repasser par dessus les traits faits au crayon. Cela va permettre de « sceller » les bords des continents et de marquer les frontières entre terres et mers. Ne cherchez pas forcément à suivre les tâches de café. Le fait qu’elles peuvent « déborder » parfois donnent au contraire un cachet plutôt intéressant à l’ensemble.

Étape 8 :
À partir de maintenant, vous pouvez agrémenter votre carte avec un peu tout ce que vous voulez. Pour ma part, j’ai décidé de marquer les frontières de tous les pays que je souhaite inventer. C’est une carte du monde après-tout. Je garde le feutre noir en main et tente de marquer mes premières frontières, représentées par des pointillées. En m’inspirant de notre carte du monde à nous, je constater que les frontières sont tantôt elliptiques et courbées, tantôt rectilignes et cadrées. Je tente de reproduire ces éléments.

Étape 9 :
Désormais que j’ai mes pays, je compte y placer les capitales. Pour cela, je dessine simplement des carrés noirs là où j’aimerais les placer. Rien ne vous empêche d’imiter des icônes style Google Maps, des enluminures ou autre. Pour ce tutoriel, je reste simple. Je commence d’ailleurs à nommer certaines capitales (j’ai pas pu m’empêcher d’aller trop vite ^^).

Étape 10 :
L’étape finale. Ici, on encre les noms pour de bon. Je nomme toutes mes capitales et j’inscris également le nom des pays. Pour garder une cohérence, il faut que les écritures des capitales se ressemblent ainsi que ceux des pays. Peut importe le style de police que vous souhaiter représenter, il faut qu’on puisse distinguer en un coup d’œil si un nom est celui d’une ville ou d’un pays. C’est personnellement l’étape que je trouve la plus amusante.

Une fois ceci fait, je nomme également mes mers et mes océans. J’ajoute aussi des petites vagues pour donner du corps, mais il est possible de faire bien plus que cela. À partir de maintenant, vous pouvez imaginer et faire tout ce que vous voulez avec cette carte.

Conclusion :

Dès lors, vous pouvez imaginer tout ce que vous voulez et réaliser vos propres cartes du monde. Bien entendu, cette méthode n’est ni unique, ni la meilleure. Disons que c’est une proposition qui, je l’espère, vous aidera à concevoir vos premiers univers plus facilement. 🙂

N’hésitez pas à donner votre avis. Je vous dis à très bientôt pour d’autres tutos.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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