Il y a (tout juste) 20 ans, débarquait un titre très rafraichissant mêlant mécaniques de gestion et humour bien placé dans un univers « science-fiction » accrocheur : Startopia. Aujourd’hui, un nouvel opus se présente à vos portes, et s’il est difficile de le classer (ce n’est ni un remake, ni un remaster, ni une réelle suite…), le fait est qu’il tente de poursuivre sur le chemin de ce premier épisode acclamé à l’époque. Les temps changent, les mécaniques restent : le même coup d’éclat peut-il être reproduit aujourd’hui avec ce Spacebase Startopia ? Verdict.


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Playstation 4 offerte par Koch Media !


Scénario

La station de vos rêves !

Vous vous en doutez sûrement, mais Spacebase Staropia, de par son genre de jeu de gestion, n’est pas vraiment un titre sur lequel nous allons nous attarder au niveau du scénario. Nous contrôlons donc un nouveau dirigeant dont la charge est de gérer efficacement une station spatiale, en bâtissant des infrastructures et en tenant compte du bonheur des passagers.

Schéma certes classique, le prétexte ici est donné pour nous lancer au plus vite des les diverses missions de la campagne et pour ne pas se perdre en blabla inutile. D’ailleurs du « blabla », vous en aurez allègrement. Notamment grâce à l’intelligence artificielle (nommée VAL), qui fait ici office de compagnon. Celle-ci est toujours prompte à lâcher une ou deux répliques cinglantes, souvent cynique, mais toujours drôle. Le jeu se défend assez bien sur le point de l’humour, qui arrive à nous décrocher des sourires régulièrement.

Votre station se compose de plusieurs étages, et c’est en prenant en compte les différents paramètres et outils qui sont placés à votre disposition que vous devrez la faire croitre et ainsi créer votre îlot spatial rêvé. Pour cela, la campagne de base fait office de tutoriel, classique mais obligatoire pour comprendre et assimiler les différentes règles du jeu. Ensuite, un mode partie libre (et même multijoueur) vous autorisera à mettre tous ces enseignements en pratique et à tenter de mettre vos nerfs à l’épreuve.

Mécaniques

Des mécaniques qui ne font pas toujours mouches !

Et croyez bien que le tutoriel proposé dans le titre n’est pas là pour faire joli. Nous sommes ici en présence d’un titre qui, gestion oblige, a d’abord été pensé pour être joué sur PC (combo clavier + souris). Sur console, il faut bien admettre que l’ergonomie n’a pas été abandonnée, et que les raccourcis placés sur la manette permettent de jouer dans un confort relatif (tous les développeurs ne se donnent pas cette peine). Ce que je veux dire par là, c’est que Spacebase Startopia est un titre qui doit d’abord s’apprivoiser pour en comprendre les mécaniques et naviguer de manière fluide dans les divers menus sous-menus qu’il propose (et ils sont nombreux).

Le concept est donc de construire votre station en partant des déchets de celle-ci, que vous devrez recycler. Il faut donc se doter d’une station de recyclage, qui vous permettra de générer de quoi construire d’autres infrastructure, et ainsi de suite… À cela vient se greffer le bonheur de vos habitants, le fait de recruter des employés et de faire « tourner la boutique » de manière viable. Les différentes races d’aliens sont d’ailleurs assez variées et avec des compétences qui le sont tout autant.

Vous devrez également défendre votre station contre de la vermine pirate (oui, il faudra se battre). Mais très honnêtement, on voit bien que ce mode n’a été implanté que pour donner un peu de vigueur à un gameplay qui se veut assez « lent » dans sa conception. Ainsi, les joutes n’ont pas grand chose de trépident et n’ajoutent pas grand chose en terme de tension ou d’excitation.

Disons-le tout de suite, si sur le papier, tout semble fonctionner correctement dans ce Spacebase Startopia, ce n’est pas le même constat manette en main. Le jeu est globalement assez « mou ». Depuis 20 ans, des « ficelles scénaristiques », des « codes », des « mécaniques de gameplay » sont venus fleurir le genre du city-builder. Il est dommage de voir que peu d’entre eux ne viennent agrémenter le titre. On se retrouve quasiment sur le titre de base de 2001. Dans les faits, ce n’est pas catastrophique, et un certain sentiment de nostalgie se fait ressentir (le jeu est loin d’être mauvais). Mais les faits sont là : si vous cherchez une expérience rafraichissante et force de propositions, ce n’est pas ici que vous trouverez votre bonheur. Si vous êtes un connaisseur du jeu d’origine : pourquoi pas ?!

Direction Artistique

On reste dans du classique !

La direction artistique, d’une manière très générale, reste dans ce que l’on peut attendre d’elle. Il est probable que vous la trouviez insuffisante si vous optez pour la version « Playstation 5 » du titre. En même temps, ne venez pas chercher ce type de jeu sur des graphismes de haute volée, cela semble couler de source. Pour le reste, le travail est fait. Le jeu reste très correct et propose une ambiance qui colle avec l’écriture et qui arrive à nous embarquer dans son univers.

En résumé, sans rien vraiment bousculer, le travail est fait d’une jolie manière et se suffit à lui-même.

Conclusion

Concrètement, que dire de Spacebase Startopia ? Je suis assez mitigé, à vrai dire. D’un côté, je pense que si vous avez connu le soft de 2001, cela peut valoir le coup de tenter une virée nostalgique dans ce titre qui saura titiller vos souvenirs. De l’autre, je dois me rendre à l’évidence : il y a pléthore d’autres jeux qui feront mieux le taf de vous proposez un city-builder que celui-ci. Notons toutefois que le mode multijoueur, de qualité, pourra sûrement aider à ce que vous lui trouviez grâce à vos yeux. Pour le reste, et ce malgré un humour bien placé et une volonté générale de bien faire, il ne m’a pas spécialement convaincu. Peut-être n’en suis-je pas la cible ? En tout cas, il est loin d’être mauvais, mais manque pour moi d’un certain piquant que je n’arrive pas à surmonter. Peut-être y arriverez-vous ?

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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