Les city-builder en jeu de plateau, c’est un de mes genre favori. Avec Little Town, je dois bien avouer avoir trouvé un candidat sérieux qui se place en bonne position entre divertissement, mécanique et simplicité. Et si vous aussi vous aimez ce postulat de départ, alors peut-être que ce jeu est fait pour vous !


Cette critique a été réalisée à partir d’un exemplaire offert par IELLO Games !

Âge : 7-10 ans et + – Durée de jeu : ~45 min. – Joueurs : 2 à 4 joueurs


Que le meilleur architecte gagne !

Little Town nous place dans la peau d’un architecte qui doit, comme vous vous en doutez sûrement, bâtir une ville. Pour ce faire, il faudra collecter des ressources, construire des édifices et utiliser leurs effets à bon escient pour obtenir un maximum de points de victoire. À la fin de la partie, le jouer qui possède le plus de points de victoire l’emporte !

Dès le début de la partie, vous devrez réaliser des objectifs précis qui sont déterminés par des cartes que vous piochez. Réaliser ces objectifs octroie des points de victoire. Le but est de répartir des ouvriers sur le plateau de jeu pour essayer de collecter un maximum de ressources.

Pour cela, des cases « forêts », « montagnes » ou « lacs » sont disponibles, et un ouvrier couvre une surface de huit cases au total (les cases qui entourent celle où il se trouve. C’est avec ces éléments que vous allez collecter de la pierre, du bois ou encore du poisson. Vous l’aurez compris, ces ressources vous permettront de construire des bâtiments. Ces bâtiments peuvent déclencher un effet précis qu’il faudra choisir judicieusement pour vous rapprocher de l’objectif donné par vos « cartes objectif ». À noter que construire des bâtiment donne également des points de victoire.

La complexité réside dans le fait que nous n’avons qu’un nombre limité d’ouvrier. Il n’est donc pas possible de réaliser mille et une folie. Une fois qu’un ouvrier est posé sur le plateau, il est considéré comme « utilisé » et devient donc inactif jusqu’à la prochaine manche. Construire un bâtiment nécessite également que l’on y affecte spécifiquement un ouvrier (qui sera donc considéré comme « utilisé » de la même façon).

Une fois que tous les joueurs ont affecté leurs ouvriers à une tâche, alors la manche s’achève. Il faut alors nourrir ses travailleurs pour qu’ils puissent redevenir actifs. Pour cela, on dépense du blé ou du poisson récoltés le tour d’avant, et vous perdez trois points de victoire pour chaque ouvrier que vous ne pouvez nourrir. Le but est donc de trouver un juste milieu entre récolte, construction et anticipation de la manche suivante.

De bonnes mécanique !

Le jeu propose de vous faire réaliser une première partie qui fait office de tutoriel, avec des cartes conseillée. Cela est judicieux car cela permet de se lancer de façon sereine dans une partie tranquille avant de se lancer dans des parties plus complexes.

Le titre propose en effet un « verso » au plateau de jeu ainsi que des règles annexes qui peuvent venir pimenter un peu les parties une fois que vous en maîtrisez les mécaniques. En ce sens, sa rejouabilité est très bonne et permet d’avoir une courbe de difficulté assez correcte.

En début de partie, chaque joueur pioche des cartes objectifs qui leurs permettront de commencer à engranger des points de victoire s’ils parviennent à les compléter. Un nombre limité d’ouvrier est attribué et des cartes de bâtiments viennent remplir le marché. À partir de là, il faut observer le plateau et choisir comment déployer ses travailleurs pour récolter des ressources et anticiper des futures constructions.

Il est également possible de substituer une ressource moyennant pièce d’argent. Cela permet d’accélérer une construction ou alors de nourrir vos ouvriers pour éviter de perdre des points de victoire à la fin de la manche.

Le tour passe à un autre joueur dès que vous effectuez une action. Lorsque tous les joueurs ont utilisés leurs ouvriers, alors on déclare que la manche est fini, on réalise les effets qui doivent appliqués, on nourrit ses troupes et on passe à la manche suivante.

Au fur et à mesure, le plateau se remplit, les ressources s’amenuisent et il devient alors de plus en plus délicat de décider où nous diriger pour collecter et quoi construire de vraiment utile (comme en vrai, dis donc, c’est dingue). En résumé, au plus le jeu avance, au plus les stratégies commencent à se complexifier et les constructions mûrement choisies.

Une fois que les quatre manches sont terminées, alors on stoppe tout et on fait les décomptes. Le joueur ayant le nombre le plus élevé de points de victoire remporte la partie. À partir de là, soit vous relancez une partie avec les mêmes règles, soit vous pouvez tenter de suivre des variantes proposées par le jeu pour agrémenter encore un peu plus les règles.

Conclusion

Little Town est plutôt une jolie surprise qui se laisse déguster facilement. Facilement accessible pour les plus jeunes, mais pouvant aussi se complexifier avec les variantes proposées pour les plus âgés, il propose des mécaniques assez solides et un contenu assez fiable pour se renouveler sur la durée. En ce sens, la phrase d’accroche que j’utiliserai pour le définir serait qu’il fait peu, mais il fait bien. Petite mention spéciale à la direction artistique, très colorée, presque « Bd » qui fait le travail à merveille.

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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