Initialement paru sur Wii en 2010, et plutôt bien accueilli par les fans, SEGA nous propose aujourd’hui un remaster de l’opus Colors, baptisé Ultimate. Au menu, des améliorations plutôt discrètes, mais qui permettent de peaufiner un petit peu plus l’expérience de jeu. Est-ce que ce sera néanmoins suffisant pour un achat ? Je vous détaille tout ça dans cette critique, et je vous dis merci d’avance de vous lancer dans cette lecture concernant Sonic Colors : Ultimate !


Cette critique a été réalisée à partir d’une version Nintendo Switch offerte par l’éditeur !


Scénario

Est-il vraiment utile de digresser plus que de raison sur le scénario de Sonic Colors : Ultimate ? Vous vous en doutez probablement, nous suivons les péripéties de Sonic, Tails et toute la clique qui se lancent aux trousses du Dr. Eggman. En réalité, celui-ci annonce avoir changé. De méchant, il serait passé à tout gentil, tout mignon. Pour le prouver, il s’est même lancé dans la construction d’une base spatiale touristique afin d’y accueillir le plus grand nombre et de procurer joie et allégresse. Il y a baleine sous gravier, vous dites ? Vous n’avez pas tort !

Petit à petit, Sonic et compagnie découvriront ce qui se trame vraiment dans ce parc spatial, et feront aussi la connaissance des Wisps. Ces petits aliens aux pouvoirs étonnant aideront nos héros durant les niveaux, et viendront apporter un peu de fraîcheur dans le gameplay du titre.

Classique, certes, mais d’un autre côté, ce scénario date de 2010, donc il n’est pas vraiment pertinent d’y passer plus de temps que de raisons. Sachez donc où vous mettez les pieds : dans un Sonic plutôt classique qui met en avant de bonnes qualités, mais pas celle du scénario.

Mécaniques

À toute berzingue !

Les mécaniques des Sonic 3D font souvent grincer des dents. Pour beaucoup, le hérisson bleu n’a jamais réussi le virage vers la nouvelle dimension et aurait mieux fait de rester sur une 2D des familles, à l’instar de l’excellent Sonic Mania. Pourtant, il serait bien dommage de jeter à la poubelle tous les épisodes 3D. Certains parviennent en effet à proposer un apport à la licence qui permet de rafraîchir le tout. Colors est de ceux-là (Generations aussi a tenté de poursuivre cette transition intéressante).

Nous devons donc, au travers de différents niveaux, eux-mêmes regroupés en différentes zones, foncer à toute allure pour atteindre la fin du stage. Alternant entre des passages 3D et 2D, il faudra vous débrouiller pour atteindre une sortie, et si possible en récoltant au passage tous les Rings spéciaux. Les joueurs et joueuses les plus « arcade » pourront mettre leur talent à l’épreuve et tenter d’obtenir la meilleure note pour chaque level.

La mécanique du titre, à savoir utiliser les « Colors », vient du fait que les petits aliens précédemment cités (les Wisps), viendront donner à Sonic des talents particulier pour diversifier vos passages et obtenir toutes les récompenses d’un niveau. Ainsi, une couleur vous propulsera telle une fusée dans les airs (avec rebonds, s’il vous plaît), tandis qu’une autre vous conférera l’habilité de passer à travers les murs.

Comme vous débloquez les Wisps petit à petit, le but ici est d’abord de vous frustrer lors de votre premier passage dans un stage, puisque vous ne pourrez forcément pas tout débloquer. Pour ensuite vous inciter à y revenir et l’explorer plus en détail, peut-être de manière moins « speed » pour trouver toutes les pièces rouges de chacun des mondes. Celles-ci vous débloqueront des bonus franchement pas folichon. Un mode « Rival Rush » permettant de concourir contre Metal Sonic – franchement décevant – et des stages bonus – bof aussi.

Pour le reste, je reste assez dubitatif puisque nous parlons ici d’un opus dont les mécaniques datent de 2010. Certes, il est loin d’être le plus mauvais Sonic 3D, et certains niveaux sont assez biens pensés et donnent bien cette sensation d’incarner Sonic. D’un autre, certaines maladresses (datant elles aussi de 2010) restent encore et toujours très « lourdes » et inhérentes aux opus 3D. Le fait de faire une erreur de joystick et de se « stopper » d’un coup pour repartir mollement. Un level-design pas vraiment inspiré et assez inégal selon les zones. Enfin, l’ajout de trop peu d’améliorations me laisse perplexe quant à considérer ce remaster comme un must-have de votre ludothèque.

En un mot comme en cent, Sonic Colors : Ultimate est une jolie madeleine de Proust si vous avez connu l’opus original et que vous souhaitez faire un round 2. Pour les autres, j’ai bien peur que la proposition ne soit pas assez consistante pour vous plaire. Toutefois, le moment reste plaisant et propose des phases assez jouissives dans son gameplay. Dommage que cela soit plutôt inégal.

Direction Artistique

La DA du jeu accuse le poids des années, même si je dois bien avouer que les environnements restent séduisants à parcourir. Les possesseurs de machines plus balèzes que la Switch pourront notamment profiter d’un bon « 4K/60 fps des familles« , comme on dit dans le milieu. Certes, je n’avais pas ce confort, mais je pouvais jouer aux toilettes. Chacun ses combats !

La bande originale, elle, reste dans la digne lignée des Sonic de début de la décennie. Une alternance entre du rock et de l’electro qui fonctionne toujours aussi bien. Une sorte de « Fast & Furious » mais pour les « kids ». En soi, la dynamique fonctionne bien et on prend plaisir à arpenter cette station spatiale aux décors variés.

Conclusion

Sonic Colors : Ultimate s’en sort plutôt bien, même si on pourrait bien s’en passer en réalité. J’avais déjà connu l’épisode original de 2010, et si j’ai bien apprécié l’effet « madeleine de Proust », je dois bien admettre que ce remaster est plutôt feignant sur le fond (et la forme). Rien de vraiment transcendant, je pense donc que cet opus nouvelle génération ne s’adresse clairement qu’aux nostalgiques (éventuellement aux plus jeunes qui découvriraient le hérisson bleu). Bref, les qualités du jeu d’origine sont préservées et si vous l’avez aimé il y a 11 ans, vous l’aimerez encore aujourd’hui. Les Wisps et leurs changements de gameplay apportent toujours autant de diversité, ce qui reste agréable dans cette formule si « rigide » des Sonic actuels. En revanche, vous souhaitez découvrir l’univers du hérisson, je vous conseillerai plutôt d’autres opus avec d’autres mécaniques (Mania, Generations, Adventure 1&2…).

Auteur

Rédacteur lambda, simplement passionné par le jeu vidéo. J'avais déjà un pad dans le ventre de ma mère et je suis né en avance grâce à un cheat code.

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